Projet messagerie unifiée (webmail)




Introduction :

Le projet qui nous a été confié consistait à mettre en place un système de messagerie pour l’ensemble des étudiants de l’université de Tours (et toutes ses composantes). Le service proposé se rapprochera sur plusieurs points d’un système de messagerie mis en place par une société commerciale comme Free de Proxad.Tout au long du projet, nous avons travaillé sur une machine connectée au sous-réseau du Service Informatique de l'Université, dont Mr Garnier est l'un des membres.
Cette machine ayant les caractéristiques suivantes :


Une adresse IP : 193.52.209.8
une entrée DNS : webmail.univ-tours.fr/etu2.univ-tours.fr
un PIII 1000 MHz avec 512Mo de RAM
un disque dur de 9Go ainsi qu'un raid I de 18Go
Le système d’exploitation est une RedHat 7.2 concoctée par nos soins

 

I. Cahier des charges:

I.1 Définition des besoins

Tout étudiant inscrit à l’université dispose, s'il le souhaite, d’une boîte aux lettres électronique.L’étudiant doit pouvoir gérer son courrier à partir de n’importe quel poste disposant d’un accès à Internet.

La boîte aux lettres pourra être interrogée soit par une page web soit directement en utilisant un client de messagerie.L’utilisateur devra prendre connaissance d’une charte d’utilisation du service de messagerie étudiante. S’il y adhère, il pourra accéder aux services.

Le service pourra être utilisé comme outil de communication entre les instances de l’université et les étudiants par le biais de listes de diffusion.

L’ensemble du système devra être facilement administrable par une interface web sécurisée.

I.2 Cahier des charges techniques

Outils mis en place :

But :

Permettre à 4000 étudiants et aux personnels d'avoir une boîte aux lettres sous forme de webmail.

Ce que nous recherchions:

 

II La configuration actuelle :

II.1 Présentation :

L'architecture actuelle du webmail accessible aux étudiants est basée sur un serveur web (Roxen) et son module IMHO, de Postfix (pour l'envoi des mails), de Cyrus imapd (le démon imap) et d'OpenLDAP (annuaire des étudiants), le tout fonctionnant sous Linux (RedHat 6.2).

II.2 Serveurs utilisés :

Postfix :

Dans le monde universitaire utilisant principalement linux, le serveur de messagerie par excellence est sendmail. Ce logiciel est certes très performant mais il est très fastidieux à configurer.

C’est pour cette raison que l’on s’est tourné vers Postfix.

Le logiciel libre Postfix est un gestionnaire de messagerie simple à mettre en place et conçu pour une sécurité optimale. De plus il est peu gourmand en ressources système et constitue donc une véritable alternative à Sendmail. Le choix de Postfix est légitime tant pour le traitement de flux importants de messages que pour de petites installations.

De plus Postfix est compatible au maximum avec sendmail.

            - Architecture de Postfix :

 

On voit donc que toutes les opérations de postfix sont bien compartimentés. Cela garantit donc une sécurité optimale.

dans la figure, le carré rouge en pointillé délimite les opérations propre du serveur postfix.

            - Fonctionnement :

            Origine du courrier :

Manipulation du courrier :

Une fois ces opérations effectuées le démon cleanup rentre en scène. Il effectue les opérations suivantes:

Envoi du courrier :

le démon qmgr est le ``coeur'' du système. Il effectue les opération suivantes:

Le serveur cyrus imap :

Cyrus est le serveur IMAP/POP  le plus populaire dans le monde Unix / Linux, avec celui de l’université de Washington.

Il permet à n’importe quel utilisateur possédant un compte mail de consulter ces messages par l’intermédiaire des protocoles IMAP ou POP.

Il gère le protocole LDAP en natif ce qui permet par exemple d’utiliser les comptes utilisateurs définis dans l’annuaire LDAP pour l’authentification sur le serveur IMAP (voir fichier de configuration). En utilisant cette méthode, il n’est plus nécessaire que les utilisateurs possèdent des comptes UNIX sur la machine serveur. Tout est centralisé dans l’annuaire LDAP que nous allons maintenant détailler.

Cette méthode permet d’accélérer considérablement les temps d’accès aux données sur les comptes. 

L'annuaire LDAP :

Les annuaires électroniques comme OpenLdap représentent un type de base de données spécialisées permettant de stocker des informations de manière hiérarchique. Ils offrent des mécanismes simples pour rechercher une information, la trier, l'organiser selon un certain nombre de critères.
Ainsi le but d'un annuaire électronique est approximativement le même que celui d'un annuaire papier, si ce n'est qu'il offre une grande panoplie de possibilités que les annuaires papier ne sauraient donner.

L'utilisation d'annuaire ne se limite pas à la recherche de personnes ou de ressources. En effet, un annuaire peut servir à

Modèle de nommage :

Le modèle de nommage (aussi appelé modèle de désignation ) a pour but de définir la façon par laquelle les objets de l'annuaire sont nommés et classés.

LDAP présente les informations sous forme d'une arborescence d'informations hiérarchique appelée DIT (Directory Information Tree), dans laquelle les informations, appelées entrées (ou encore DSE, Directory Service Entry), sont représentées sous forme de branches.
Une branche située à la racine d'une ramification est appelée racine ou suffixe (en anglais root entry).

Chaque entrée de l'annuaire LDAP correspond à un objet abstrait ou réel (par exemple une personne, un objet matériel, des paramètres, ...).

 

III Les protocoles:

SMTP :

Le courrier électronique sur Internet est géré par le protocole SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) bâti sur TCP (port 25). Il permet d'échanger des messages entre un expéditeur et un (ou plusieurs) destinataire pourvu que leurs adresses soient connues. Une adresse de courrier électronique se présente sous la forme nom@domaine. elle doit être composée de lettres (minuscules ou majuscules sont indifférenciées), de chiffres, de _ (souligné) et de . (point). Il est à noter qu'un mécanisme d'alias permet de définir des équivalences entre adresses, notamment de préciser quelle machine parmi toutes celles d'un même domaine gère réellement le courrier de chaque utilisateur (MX : Mail Exanger)

Une des caractéristiques principales du protocole SMTP est d'effectuer une remise différée du courrier qui assure que le service sera correctement rendu même si le réseau ou l'ordinateur destinataire sont momentanément en panne ou surchargés.

Pour cela le système de messagerie fonctionne de la manière décrite sur le schéma suivant. Un courrier expédié par un utilisateur est d'abord copié dans une mémoire de spool accompagné des noms de l'expéditeur, du récepteur, de l'ordinateur destinataire et de l'heure de dépôt. Puis le système de messagerie active en tâche de fond le processus de transfert de courrier qui devient un client. Il associe le nom de l'ordinateur destinataire à une adresse IP et tente d'établir une connexion TCP avec le serveur SMTP de celui-ci. Si cela réussit, le processus de transfert envoie une copie du message au destinataire qui l'enregistre dans une zone de spool spécifique. Lorsque le client et le serveur se sont confirmés l'envoi et l'enregistrement complet du message le client supprime sa copie locale. Si le client n'arrive pas à établir une connexion TCP, ou si elle est rompue lors du transfert d'un message, il enregistre l'heure de cette tentative et réessaye quelque temps plus tard d'expédier le message. D'une manière générale un système de messagerie examine régulièrement sa zone de spool en envoi et tente d'expédier les messages (nouveau ou en attente à cause d'échec) qui s'y trouvent. Il finira par retourner à son expéditeur un message impossible à expédier après un délai important. Ce mode de fonctionnement (établir une connexion de bout en bout) assure qu'aucun message ne peut se perdre, soit il est délivré, soit son expéditeur est prévenu de l'échec.



POP3/IMAP4 :

on a le choix entre les deux protocoles suivants pour consulter les messages de l’utilisateur qui sont stockés dans sa boîte aux lettres :

§          POP3 (Post Office Protocol), le plus répandu actuellement

§          IMAP 4 (Internet Message Access Protocol), plus souple et beaucoup plus performant

Donc pour accéder au serveur de messagerie Cyrus IMAP, ces deux protocoles sont envisageables mais on préférera utiliser IMAP 4 car il permet à l’utilisateur:


-          De retrouver ses messages (nouveaux et anciens) tout en se connectant sur n’importe quel poste relié au réseau. Ceci est possible car tous les messages sont stockés sur le serveur Cyrus. L’utilisateur aura toutefois l’impression qu’ils sont localisés sur la machine depuis laquelle il les consulte.

-          de modifier les "drapeaux" associés aux messages. Types de "drapeaux" : vu, effacé, répondu et d'autres définis par l'utilisateur

-          d’accéder et de gérer plusieurs BAL, celles ci se trouvant soit sur le même serveur soit sur des serveurs différents. Ceci inclut la possibilité de nommer et d'accéder différents dossiers de courriers et d'archivage, mais aussi de les lister, de les rebaptiser, d'en créer d'autres ou d'en détruire. Ces boîtes aux lettres peuvent être localisées sur le même serveur ou sur d'autres serveurs. Un client IMAP peut permettre à l'utilisateur de voir toutes ces boîtes aux lettres en même temps, et de déplacer des messages de l'une à l'autre

-          d’optimiser les performances des connexions à faible débit. Il est possible de rapatrier tous les attributs des messages et de décider de télécharger le message qu'au vu de ses attributs. De plus, il est possible de connaître la composition d'un message MIME et de ne télécharger qu'une partie de corps MIME. Par exemple: télécharger la partie texte et pas la vidéo de 10Mo transmise avec le message

- de préparer un message et de programmer son envoi différé sur le serveur sans nécessiter de connexion supplémentaire

-          de créer des dossiers (folders) sur le serveur. Par défaut, les messages sont stockés dans le dossier Inbox. Il est ainsi possible de classer ses messages comme avec des logiciels de messagerie standards mais ici l’arborescence des répertoires se situe sur le serveur. Ceci la rend donc accessible depuis le monde entier.
des fonctions de recherche sont également mise à disposition de l’utilisateur mais c’est le serveur qui effectue cette recherche et non pas la machine locale.


De créer et ensuite visualiser vos messages par "vues" sélectives selon des critères définis par l’utilisateur. C'est comme obtenir le résultat d'une recherche, mais tous les messages correspondant à la recherche seront affichés dans un dossier réservé à la "vue". Le contenu des vues sont mis automatiquement à jour si un nouveau message arrive et correspond aux critères introduits. Ces "vues" n'enlèvent pas les messages de leurs dossiers d'origine.

-          De s’affranchir de l’interface logicielle utilisée pour consulter ses messages. En effet, ces derniers étant tous stockés sur le serveur et leur format étant indépendant, il n’est plus nécessaire d’utiliser un logiciel dédié au courrier électronique comme Outlook ou Eudora. Un navigateur web suffit


LDAP :

LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) est un protocole standard permettant de gérer des annuaires, c'est-à-dire d'accéder à des bases d'informations sur les utilisateurs d'un réseau par l'intermédiaire de protocoles TCP/IP.

Il définit la méthode d'accès aux données situées sur le serveur OpenLdap au niveau du client. Plus exactement il s'agit d'une norme définissant la façon dont les informations sont échangées entre le client et le serveur LDAP ainsi que la manière dont les données sont représentées.

LDAP définit donc la communication entre :

D'autre part, LDAP fournit un format d'échange (LDIF, Lightweight Data Interchange Format) permettant d'importer et d'exporter les données d'un annuaire avec un simple fichier texte.

Enfin il existe un certain nombre d'API (Application Programmable Interface, c'est-à-dire des interfaces de programmation) permettant de développer des applications clientes permettant de se connecter à des serveurs LDAP avec différents langages Ainsi LDAP fournit à l'utilisateur des méthodes lui permettant de:

Le protocole LDAP (dans sa version 3) propose également des mécanismes de chiffrement (SSL, ...) et d'authentification (SASL) permettant de sécuriser l'accès aux informations stockées dans la base.

Interconnexion :

Le schéma suivant montre l’interconnexion entre les différents éléments que nous avons utilisés.

Il définit l’architecture générale du système de messagerie mis en place. Dans notre cas, nous avons du installer tous les serveurs sur la même machine ce qui n’est pas viable à grande échelle.

En effet, l’idéal est d’avoir un serveur dédié à chaque tâche et optimisé pour. Cette solution qui consiste à répartir l’implantation physique des éléments est en outre beaucoup plus sécurisante.

Un éventuel « hacker » qui pourrait pirater un des serveurs ne pourrait pas forcément le faire pour les autres.

IV Travail à réaliser pour cette migration :

L'objectif principal de ce projet est de faire une installation rapide, simplifiée au maximum et automatisée tout en gardant à l'esprit l'importance de la sécurité sur un tel serveur.

IV.1 Sécurité :

Etant donné que la distribution de Linux utilisée est une RedHat, le choix nous était donné de faire une installation soit à partir des sources (tar.gz) soit à partir des packages (RPM).

Les deux méthodes présentent des avantages et des inconvénients.

Les packages permettent une installation et des mises à jour très faciles. Mais ils sont la plupart du temps compilés avec un maximum d'options pour satisfaire la majorité des gens pour leurs applications courantes. De plus, losqu'on télécharge un package, il est très rare que l'on connaisse toutes les options utilisées pour le construire. Ceci peut être non satisfaisant pour un administrateur.

D'un autre côté, la recompilation du code source des programmes permet d'avoir le contrôle total des options utilisées lors de l'installation. La configuration est ainsi exactement comme l'administrateur l'a voulu ce qui lui donne une maîtrise totale de son système. Cette méthode est plus difficile (et plus longue) à maintenir à jour car elle implique une recompilation dès qu'on veut changer de version d'un logiciel et la gestion des dépendances est plus délicate.

Compte tenu de ces informations, notre choix s'est porté vers une installation du système de base avec les packages (installation normale de la RedHat) et le rajout du coeur de métier du serveur avec les sources.

IV.2 Installation :

L'installation ou la réinstallation du système se fait en deux étapes. Il y a dans un premier temps l'installation du système de base et dans un deuxième temps, des scripts sont lancés pour installer tous les programmes nécessitants une compilation.

2.1) kickstart

La RedHat intègre un programme permettant une réinstallation identique du système à partir des CD nommé kickstart. Un fichier texte (ks.cfg) décrivant tout le processus d'installation est généré automatiquement.

Une première installation à donc été faite pour avoir un fichier ks.cfg de base. Nous l'avons modifié pour qu'il permette une installation rapide en n'effaçant pas les données importantes présentes sur le disque, à savoir les fichiers sources des programmes installés et les scripts d'automatisation de l'installation.

2.2) script:

(Cf: les annexes)

V Présentation des nouveaux produits et évolutions :

V.1 Apache

Apache est le serveur web le plus utilisé sous Linux et ses qualités ne sont plus à démontrer, notamment sa modularité. Il s'imposait donc comme un choix logique en remplacement de Roxen.
Le code source d'Apache n'intègre uniquement le "noyau" du serveur ne permettant quasiment rien de plus que la présentation de pages HTML. Il a donc fallu lui ajouter des modules (uniquement ceux nécessaires) pour étendre ses capacités.

Nos besoins étaient :
    - l'exécution possible de scripts PERL
    - le support des connexions cryptées (SSL)
    - l'interprétation des pages en PHP

Ainsi, pour satisfaire ceux-ci, nous avons installé les 3 modules suivants : mod_PERL, mod_SSL et mod_PHP.

L'installation des modules d'Apache peut se faire de deux manières :
    - statique (installation avant compilation d'Apache en se servant du répertoire de base d'Apache)
    - dynamique (installation des modules dynamiques en utilisant la librairie SO Shared Objects)
   
Notre choix s'est porté sur une installation dynamique des modules qui permet une plus grande souplesse lors d'une mise à jour. Un module dynamique peut être recompilé seul et directement mis en production tandis qu'un module statique nécessite la recompilation complète d'Apache.

Pour ce qui concerne le serveur mail, il se situe sur un serveur virtuel acceptant le SSL et dont on a généré les clefs d'authentification.

V.2 PHP + IMP

IMP (Internet Messaging Program) est un ensemble de pages web en PHP intégrant tout le nécessaire pour construire un webmail basé sur IMAP. Sa mise en place est relativement facile car il suffit de décompresser toute l'arborescence des pages à l'endroit désiré et de configurer le tout directement dans le code PHP.

2.1 PHP

Grâces à ca forte modularité nous lui avons ajouté mod_php4.so pour prendre en charge le langage de scripte « serveur side » (coté serveur) PHP4, ainsi que d’autres modules spécifiques aux protocole IMAP et LDAP qui vont nous permettre d’utiliser des fonction supplémentaires au langage : php-ldap et php-imap

L’ajout de source PHP dans nos pages HTML permet d’écrire de réelles applications utilisant le langage de mise en page HTML comme support. Contrairement au Javascript qui est un langage « client side », la page contenant du PHP est interprété au niveau du serveur HTTP juste avant son envoie au navigateur web (le client). De ce fait la seule contraint au niveau du client (navigateur web) est qu’il « comprenne » le Protocole HTTP.

Par rapport à la version 3 de PHP, très répandu, La version 4 apporte des fonctions supplémentaire, ainsi qu’une optimisation de l’exécution (interprétation) des pages PHP au moment de la requête HTTP. Cette optimisation en fait aujourd’hui un des langages server side le plus rapide sur le marché. De plus il est gratuit et est compatible avec un grand nombre de serveur web (gratuit ou payant).

2.2 L’interface IMP client

IMP (Internet Messaging Program) est un logiciel écrit en PHP et qui permet à un utilisateur de consulter son courrier depuis n’importe quel navigateur web. C’est en quelque sorte une passerelle entre le protocole HTTP et les protocoles IMAP4/POP 3

Il est de plus en plus utilisé en remplacement de Webmail ou de IMHO et notamment par le fournisseur d’accès gratuit à Internet : Free.

Pour pouvoir l’utiliser, il est bien entendu indispensable d’avoir un serveur Web sur lequel tourne une version de PHP qui supporte le protocole IMAP (à partir de la version 3.0.6).

Voici un exemple de l’interface IMP ou l’utilisateur devra s’authentifier au serveur IMAP:

Page d’accueil d’IMP - Identification

Contenu de la boite aux lettres - INBOX

Personnalisation de l’interface - Préférences

Interface de rédaction d’un message – Vérification orthographique – Pièces jointes

Gestion du carnet d'adresses

Carnet d’adresses - Recherche d’un correspondant – Annuaire LDAP

VI Procédure décrivant l’envoi et la réception d’un message par HTTP :

Réception d’un message :


1. un message arrive de l’extérieur par le protocole SMTP (port 25). Postfix vérifie que ce message est bien à destination de la machine ou de l’adresse IP de notre serveur.
Par ce mécanisme, on évite ainsi la technique du relaying, utilisée pour le spamming anonyme.
Le contenu du message est traité par l’architecture de Postfix.
2. Le message se présente ensuite au module de gestion des alias. Notre configuration utilise le champ MailacceptinggeneralID de la base LDAP pour résoudre les alias. si le destinataire est trouvé dans les alias, on regarde le champ maildrop correspondant afin d’envoyer le courrier dans la BAL de l’utilisateur final.
3. Deux cas se présentent selon la valeur de maildrop :
- si l’adresse est distante, il reprend la queue d’émission de Postfix, et sera envoyé vers l’autre machine (4). De cette manière, on gère le forwarding.
- si l’adresse est locale, le message est expédié à Cyrus (5). ce dernier se charge de vérifier l’existence de la BAL locale. Dans le cas contraire, il informe Postfix (6) que le compte n’existe pas : Postfix renvoie alors un message de notification à l’expéditeur (7).


Lecture d’un message :


1. un mail arrive sur le serveur de messagerie postfix. Il s’agit soit d’un message provenant d’un autre serveur SMTP autorisé, soit d’un message qu’un étudiant vient d’envoyer. Il est stocké dans le répertoire /var/spool/mail/destinataire selon la personne a qui il est destiné.
2. Postfix « envoie » le mail au serveur Cyrus IMAP ou plus exactement le démon deliver de postfix le stocke dans le spooler de Cyrus. Dès lors, le message est connu du serveur IMAP.
3. le destinataire du message décide de consulter sa boîte aux lettres par l’intermédiaire d’un client http. Pour cela, il envoie une requete http au serveur apache dans laquelle il mentionne son login et son mot de passe de messagerie.
4. le serveur web est paramétré pour pouvoir dialoguer avec le serveur Cyrus via le protocole IMAP. Il lui envoie donc toutes les informations dont ce dernier a besoin pour identifier précisément l’étudiant.
5. or nous avons paramétré le serveur Cyrus pour qu’il autorise un utilisateur à consulter ses messages grâce aux informations stockés dans l’annuaire LDAP. Cyrus consulte donc les champs de la base LDAP tel que login et password afin d’authentifier ou non un étudiant.
6. cette étape correspond à la réponse de la base LDAP à la demande d’authentification précédente.
7. si l’étudiant est reconnu, le serveur Cyrus le laisse consulter ses messages et éventuellement les rapatrier sur sa machine s’il utilise un client IMAP/POP tel que Outlook express. En fait, comme illustré sur le schéma, les échanges d’informations se font entre le serveur Cyrus et le serveur Apache grâce aux protocoles IMAP/POP.
8. c’est ensuite que le serveur Apache diffuse le contenu des messages à l’utilisateur par l’intermédiaire de l’interface d’IMP (application PHP).


Emission d’un message :


1. un utilisateur souhaite émettre un message soit vers un utilisateur possédant une BAL sur le serveur Postfix, soit vers un destinataire situé à l’extérieur de la faculté. Dans les deux cas les huit premières étapes sont similaires. L’utilisateur se connecte au serveur apache via IMP.

2,3,4,5,6 : Ces étapes sont similaires aux étapes 4,5,6,7,8 de la réception d’un message.

7. lorsque l’utilisateur sait qu’il a été authentifié par la base LDAP, il va pouvoir envoyer son message au serveur web par http.

8. Apache envoie alors le message et les informations qu’il a recu de l’utilisateur au serveur de messagerie Postix qui le stocke

 

VII LINUX

VII.1 Les avantages de Linux

RedHat Linux est la plate-forme utilisé pour notre projet. En effet Linux est un système puissant, efficace, souple, extensible, fiable, robuste, bon marché.

Puissant, efficace

Il permet de faire faire beaucoup de choses à sa machine. Contrairement à d'autres, ce système n'utilise pour ses besoins propres que très peu de ressources. Les logiciels que nous utilisons disposent donc de beaucoup plus de puissance pour fonctionner.

Souple, extensible

De nombreux logiciels libres coopèrent facilement, sont facilement adaptables à de nouveaux besoins, et offrent un langage de programmation grâce auquel l'automatisation des traitements et l'ajout de nouvelles fonctions respecte au mieux les exigences de l'utilisateur tout en demeurant relativement simple (car forment un ensemble cohérent et bien décrit).

Fiable, Robuste

Une erreur d'un utilisateur ou un "plantage" éventuel d'une application n'affectent pas le reste du système, qu'il est exceptionnel de devoir arrêter. Une machine sous Linux peut si besoin fonctionner 24h/24 sans problème si le matériel le permet au niveau thermique : la quasi-totalité des opérations de configuration, mise au point, etc., ne nécessitent pas l'arrêt du système.

Gratuit, ou très bon marché

Téléchargeable gratuitement, Linux est distribué par des sociétés sur cédéroms, souvent accompagnés d'un manuel papier et d'un service d'aide à l'installation. Le prix demandé ne sert qu'à couvrir leurs frais et à leur permettre de financer dans une certaine mesure la poursuite de cette activité. Linux étant développé par des passionnés pour le plaisir, personne n'a à supporter le coût de son développement.

Code source disponible

Cela facilite l'apprentissage et la maintenance corrective (correction de bugs) ou adaptative (extension des fonctions assurées).
Cette caractéristique offre des avantages majeurs (commun à tous les logiciels libres) :
· Examen réparti du code source (la fameuse « peer review ») : de très nombreux passionnés examinent et tentent d'améliorer le code source de Linux, ce qui en améliore la qualité
· Transparence : pas de « loup » tapi dans l'ombre, car chacun peut vérifier que Linux se comportera pas de façon abusive

La disponibilité des codes sources garanti aussi que les utilisateurs ne seront jamais otages de formats de fichiers ou d'algorithmes aux spécifications non rendues publiques.

Conforme aux normes et standards

Il est dit « ouvert » car ses concepteurs tentent toujours de ménager sa compatibilité avec les standards et normes, donc avec les autres systèmes ouverts. Il n'est pas conçu de sorte que ses utilisateurs deviennent otages de ses développeurs.

Très proche des autres Unix et libre

De nombreux programmes, documentations et compétences humaines, tant commerciales que gratuites, sont disponibles.Il ne peut connaître de sort funeste grâce au mode de diffusion de son code source : nul ne peut s'en emparer et interdire aux autres d'assurer son évolution. Mais même dans le pire de cas les investissements de ses utilisateurs consacrés au développement ou au déploiement d'applications seraient préservés car la plupart d'entre elles fonctionnent sous d'autres versions d'Unix.

 

VIII Glossaire :

http : (HyperText Transfer Protocol) : Protocole de transfert inventé pour et utilisé par le Web.
IMAP : (Internet Message Access Protocol) : Nouveau protocole de messagerie pour relever son courrier. Il devrait remplacer celui utilisé actuellement (POP3).
MIME (Multipurpose Internet Mail Extensions) : Format conçu pour transférer par mél des données codées qui ne sont pas du texte (images, Programme...).
SSL : (Secure Sockets Layers) : Technologie pour le chiffrement des données lorsqu'on les envoie à partir d'un navigateur. Utile pour le commerce électronique.
Daemon : Processus UNIX qui s'exécute en tâche de fond. Il n'est attaché à aucun terminal et sert généralement à la gestion d’une tâche bien précise.
Relaying : Le relayage abusif consiste à utiliser un serveur SMTP tierce pour envoyer du courrier. Selon le volume de messages envoyés, le serveur SMTP peut s’effondrer et donc ne plus remplir ses fonctions. De plus, il risque d’être mis sur une liste noire de machine faisant du spamming ce qui peut le rendre tout simplement inutilisable.
Spamming : c’est l'action d'envoyer massivement du mail à des personnes qui ne l'ont pas sollicité et dont l'"utilité" n'est pas avérée. Ex : La publicité. En pratique les spécialistes du spamming récupère des adresses électroniques sur Internet grâce en particulier au news. Cela provoque donc une perte de temps pour l'utilisateur qui doit gérer sa boite aux lettres.
MTA : (Mail Transfert Agent), agent utilisé uniquement pour le transport du courrier (envoi et réception) électronique basé sur le protocole SMTP.

 

IX Conclusion :

Actuellement, le service est opérationnel sur une machine en test sur l'adresse provisoire https://webmail.univ-tours.fr .

Cependant, il reste encore des fonctionnalités à rajouter notamment la gestion des quotas au niveau du serveur IMAP et/ou Postfix. Il sera également nécessaire d’écrire des pages en PHP pour l’automatisation de certaines tâches comme le changement du mot de passe utilisateur, la gestion d’alias ou encore l’activation du forward... Ce travail pourra par exemple être réalisé par d’autres étudiants dans des projets de développement informatique.

Nous n’avons pas eu le temps et les moyens de tester une l'architecture dédoublée avec l'utilitaire de réplication intégré à LDAP slurpd c’est à dire comportant plusieurs serveurs par services (IMAP, SMTP, HTTP, LDAP…) pour la redondance et l’équilibrage de charges.